La Scic EnR a remporté le prix de l’impact local, décerné par le conseil national de l’économie sociale et solidaire. Depuis neuf ans, sa gestion du bois se veut exemplaire.
La Scic EnR a été créée il y a 9 ans. Elle emploie huit personnes à temps plein et peut passer, selon l’activité, de 10 à 15 salariés. Ses missions de gestion forestière sont plurielles et se mesurent, en chiffres, à l’aune du million d’arbres plantés d’ici 2020 sur le territoire. « On a un impact énergétique, financier, écologique, agricole, agronomique, mais aussi paysager », explique Jérémy Dauphin, l’un des trois cogérants de cette structure à la « gouvernance innovante. »
L’entreprise travaille avec 104 sociétaires ; des agriculteurs, associations, entreprises et même des communes.
Sensibiliser les plus jeunes
C’est l’autre axe de cette société coopérative, la sensibilisation: « Depuis neuf ans, on a sensibilisé tous les publics à la filière bois, agriculteurs, élus ou encore agents des collectivités », dit Emily Duthion. Après un rapide calcul, la cogérante précise même qu’en trois ans, elle a pu intervenir auprès de 1 500 enfants via les temps d’activités périscolaires (Tap), entre autres projets pédagogiques.
Une réponse environnementale
Dans toutes leurs missions, de la gestion de la ressource à l’animation et à l’ingénierie territoriale, en passant par la vente du bois sous toutes ses formes, « tous les feux sont au vert, soutient Emily Duthion. Nous répondons, dans les têtes et sur le terrain, à des problématiques de création d’emplois, de réponse environnementale et de transition énergétique. »
Un prix qui se mérite
Mi-août, la Scic EnR s’est inscrite aux prix ESS (économie sociale et solidaire) 2017, motivée par les pôles ESS de Dinan et Saint-Malo. Au nombre de trois, ces prix nationaux, voués à récompenser les acteurs de l’ESS, concilient activité économique et intérêt général, couronnant l’impact local et l’innovation sociale.
Sur 200 dossiers, la société basée à Pleslin-Trigavou a remporté le gros lot en Bretagne : le ticket d’entrée pour présenter, au niveau national, son projet, parmi 50 autres. Un coup gagnant, avec, à la clé, une enveloppe de 5 000 € doublée d’une vidéo promotionnelle diffusée sur YouTube.
« On nous a dit que notre projet n’était pas sexy, mais efficace, fiable partout, cohérent, en concertation totale avec le territoire. » Une gageure.
