Saint-Malo. Horizons solidaires aide les porteurs de projets
Créée en 2009, l’association Horizons solidaires met en relation des entreprises locales soucieuses de concilier l’engagement social et l’initiative économique.
Horizons solidaires regroupe de nombreux acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) de Saint-Malo. Tyl al lévenez, Élan créateur, la Mission locale ou encore la Biocoop, le Centre d’aide par le travail Armor, l’association d’aide à domicile de la côte d’Émeraude, et d’autres s’y rassemblent afin de voir émerger un modèle économique plus équitable.
Véritable plateforme d’échange, l’association s’emploie à valoriser l’économie sociale et solidaire sur la côte d’Émeraude.
L’ESS est très présente en Bretagne, première région de France avec 140 647 salariés et 13,6 % de l’emploi. Dans le pays de Saint-Malo, l’économie sociale et solidaire représente à elle seule 5 700 salariés pour 580 établissements, soit 12,5 % de l’emploi. Secteur en perpétuel développement, il ne cesse de recruter.
Un modèle non délocalisable
Afin de favoriser l’émergence des porteurs de projets, Horizons solidaires s’implique dans un club Cigales. Un sigle derrière lequel on trouve le Club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire. Il s’agit d’une structure de capital-risque solidaire, mobilisant l’épargne de ses membres au service de petites entreprises locales. Petite révolution dans le monde économique, il suffit d’y adhérer pour 50 €.
Un regain d’intérêt
Longtemps considéré comme un secteur d’activité de seconde zone, les entrepreneurs sociaux jouissent aujourd’hui de structures cadres qui leur permettent de faire valoir leur vision du marché. Elle bénéficiera, à plus long terme, d’un regain d’intérêt des politiques français.
Horizons solidaires a la lourde tâche de faire rayonner ce modèle économique dans le pays de Saint-Malo. Un pôle vient de s’ouvrir à Combourg, ce qui lui donne une assise non négligeable en Bretagne romantique.
Pourtant encore, l’association manque de visibilité au niveau local. Elle appelle les élus locaux à s’investir plus dans cette démarche. Anne Castel évoque « une vision trop parcellaire de l’économie sociale et solidaire. Notre engagement ne va pas à l’encontre du modèle existant. Nous pensons juste qu’il faut de tout pour faire un monde, que les deux modèles économiques peuvent se compléter ».