C’est une façon de faire de l’économie autrement, en privilégiant l’humain plutôt que l’argent. À Saint-Malo, le pôle Horizons solidaires reçoit de nombreux porteurs de projets qui veulent œuvrer différemment.

À Saint-Malo, le pôle Horizons solidaires reçoit de nombreux porteurs de projets qui veulent œuvrer différemment.

L’Économie sociale et solidaire (ESS), c’est quoi ?

De plus en plus de projets se développent sous cette appellation. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Noémie Lemesle, chargée de faire vivre ce concept dans le pays de Saint-Malo, livre sa propre définition : « L’économie sociale et solidaire est un modèle de société, d’économie, où on place l’humain au cœur de tout. » Le concept peut s’appliquer à toutes sortes de projets : entreprises, associations, initiative citoyenne… « Du moment qu’il s’inscrit dans un ADN commun qui est le faire ensemble et qu’il s’organise autour des valeurs de développement durable, respect de l’humain, abandon de l’objectif d’enrichissement, bénéfices reversés aux membres ou salariés, organisation démocratique… »

L’ESS a le vent en poupe, pourquoi ?

Si le développement de cette économie remonte à plusieurs années, son essor date de quelques mois. « Durant le confinement, les citoyens ont eu une prise de conscience : ils veulent consommer et travailler autrement, penser local et humain. Beaucoup de projets sont nés après cette remise en question. » Sauf que le concept n’est pas si facile à apprivoiser. Pour en comprendre les contours, les possibilités qu’il offre, le pôle Horizons solidaires concentre toutes les ressources et réponses utiles aux porteurs de projets.

À quoi sert Horizons solidaires ?

Né en 2009, désormais installé dans les locaux de l’Afpa, boulevard Gambetta, le pôle Horizons solidaires est une association, dont le but est de piloter le développement de l’économie sociale et solidaire à l’échelle du pays de Saint-Malo. Il existe dix-neuf pôles en Bretagne. L’association compte douze administrateurs (militants, entrepreneurs, citoyens) et 62 adhérents. « On vient ici avec un projet, un bout d’idée ou simplement parce qu’on est perdu, explique Noémie Lemesle, coordinatrice du pôle depuis un an et demi. J’ai un rôle de facilitatrice. Je reçois, j’accompagne, j’informe, je soutiens et je mets en réseau des créateurs de projets avec des personnes qui pourront les aider. » Le pôle est réellement « une porte d’entrée sur tout un écosystème local, départemental et régional ».

Quels exemples de projets sont portés par l’ESS ?

Impossible pour Noémie Lemesle de dire combien de projets elle a accompagné ces derniers mois. Mais elle encadre, par exemple, un cuisinier qui veut monter un restaurant associatif, deux jeunes femmes qui souhaitent créer un tiers lieu consacré aux métiers du bien-être, des citoyens qui travaillent à un projet de recyclerie à Dinard, ou un passionné qui veut remettre le cabotage au goût du jour. « Tous ces projets donnent de l’espoir. Ces acteurs du monde d’après, dont nous entendons beaucoup parler, sont présents et ont des idées. Ils ne demandent qu’à s’exprimer », affirme Noémie Lemesle.

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